En guise d’introduction, je proposerais trois réflexions :
L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins (E.N. 41, reprenant une allocution aux membres du Conseil des Laïcs en 1974).
Les laïcs sont en droit de voir vivre la spiritualité marianiste dans les personnes et les communautés qu’ils côtoient : la valeur du témoignage de vie est souvent reprise par Paul VI dans son Exhortation. Et Jean Paul II abonde dans le même sens lorsqu’il parle de la vie religieuse. En même temps qu’une requête de notre temps, le témoignage de vie est un moyen pédagogique dont nous connaissons l’impact auprès des jeunes.
Le charisme des Fondateurs est un héritage commun à toute la Famille marianiste : laïcs, sœurs et frères. Une évolution me semblerait souhaitable : nous ne sommes pas tout à fait dans la situation d’autres GVE (Groupes de vie évangélique) où un Institut propose son charisme à des laïcs intéressés. De par l’histoire de nos fondations, nous nous trouvons ensemble porteurs d’un don fait à l’Eglise en la personne de nos Fondateurs. Nous percevons que nous avons là une richesse, une force (que nous retrouvons dans un certain nombre de communautés nouvelles). Dans cette optique, il est logique que laïcs, religieuses et religieux portent ensemble le charisme et le proposent ensemble à l’Eglise : il s’agit d’un don reçu pour le bien de tous. Ensemble, nous pouvons devenir mémoire évangélique pour l’Eglise et le monde.
Parler de spiritualité ne se réduit pas à des méthodes de direction et d’oraison, à la vie intérieure… Elle englobe toute la vie du baptisé, ce qu’ont fort bien développé nos Fondateurs. Il nous faut affirmer cela bien haut, car la vie spirituelle reste, pour trop de chrétiens, un à-côté de la vie.
Enfin, nous n’avons pas à répéter de façon scolaire l’enseignement des Fondateurs : Vatican II est passé par là, notre monde est différent, les hommes ont changé… Par contre l’Esprit qui a inspiré nos Fondateurs est le même aujourd’hui et c’est Lui qui nous inspire ce charisme pour refonder la spiritualité marianiste aujourd’hui (cf. ce que dit Paul VI aux religieux dans E.T.)
Nos Fondateurs n’ont pas proposé aux laïcs de leur temps une spiritualité particulière, comme celle du Sacré Cœur de Jésus ou de Marie, de la Basilique Saint Pierre de Rome au Vatican, de la Providence, de la Miséricorde, etc., mais bien la spiritualité chrétienne, baptismale, avec, il est vrai, des accents particuliers. Aujourd’hui, nous avons à les suivre dans cette voie : nous n’avons pas à proposer, par exemple, une dévotion mariale pour elle-même, mais dans la vocation baptismale.
Ce qui constitue l’élément essentiel de l’appartenance à cette Famille est l’engagement de vivre la spiritualité missionnaire marianiste… Double objectif… comme disciple de Jésus, prendre part à la mission de l’Eglise…
La Famille marianiste est un réseau de communautés et d’individus qui s’engagent à vivre la spiritualité apostolique marianiste (Texte du chapitre général d’Arricia, § 7). Et plus loin d’ajouter : dans les caractéristiques des groupes laïcs : Ces groupes sont toujours apostoliques (Arricia § 8.3).
Cette mission, quelle est-elle ?
1.11 Multiplier les chrétiens, c’est-à-dire former des personnes et des communautés qui vivent leur foi et la traduisent en actes en réponse aux besoins des temps (RV 63).
Notre objectif premier est l’éducation de la foi. Nous avons tout particulièrement le souci de susciter et de former des apôtres et de faire surgir des communautés de laïcs engagés (RV 71).
La mission des laïcs et la nôtre est bien de raviver la foi, tant dans le cœur des chrétiens convaincus que dans le cœur des indifférents, de former la foi, d’annoncer la foi.
A l’heure de la nouvelle évangélisation, nous sommes amenés à préciser, avec les laïcs, ce que signifie évangéliser dans une Eglise-mission (cf. CFL, – Christifideles laici – chapitre III).
Refaire le tissu chrétien des communautés (cf. CFL, 34).
1.12 Notre mission trouve son inspiration et son modèle en Marie, Mère de l’Eglise, qui a participé de toute son âme à l’œuvre de son Fils et continue à être active dans l’histoire du salut. C’est en son nom et en union avec elle, que nous rendons témoignage à la Parole de Dieu, prolongeant dans notre activité apostolique sa foi sans défaillance, sa docilité à l’Esprit, sa disponibilité et sa délicatesse à tous les besoins (RV 65).
Mission du Christ, mission de Marie, mission de l’Eglise, notre mission, nous avons à en montrer les points d’articulation. Ce qui est essentiel, c’est que les membres de nos Fraternités comprennent bien que cette mission est le motif de leur rassemblement.
Nos Fondateurs ont commencé par prendre leur propre baptême au sérieux (cf. en particulier Adèle de Trenquelléon dans ses lettres).
Dans les Congrégations, nous les voyons exhorter les laïcs d’alors à faire revivre en eux la grâce du baptême et de la confirmation ; ils y apportent l’accent typique de l’Ecole française qu’est le christocentrisme. Cet accent, nous le retrouvons dans CFL, au chapitre I.
Le père Chaminade, en développant la conformité à Jésus Christ, poursuit la même visée. Notre pédagogie et notre discours doivent être clairs sur ce point, comme le rappelle Arricia : Les laïcs marianistes veulent vivre l’Evangile selon la spiritualité enseignée par le père Chaminade. Cette spiritualité s’enracine dans le baptême (Arricia § 8). Et le Chapitre de poursuivre : Elle met l’accent sur l’alliance avec Marie pour se laisser former, sous l’action de l’Esprit Saint, aux vertus de Jésus et participer à la mission de Marie dans l’Eglise (id.).
Nous proposons donc une spiritualité chrétienne avant de proposer une spiritualité marianiste. Une spiritualité ecclésiale selon Vatican II (cf. article dans VFM – Vie et fraternité marianiste). Notre charisme veut être au service d’une vie chrétienne authentique, comme Marie est au service de Jésus Christ.
Le père Chaminade a insisté pour que chaque groupe garde son identité, selon la nature propre de son engagement. C’est la condition pour que se réalise ‘l’union sans confusion’ de vocations si complémentaires dans une unique Famille marianiste (Arricia § 7).
Les groupes sont autonomes dans leur existence et leurs structures, sous la direction d’un laïc, étant assurées la fidélité à l’Eglise et une relation d’interdépendance avec la Société de Marie ou les Filles de Marie Immaculée (Arricia § 8,7).
Volontairement, je ne dis pas spiritualité du laïcat, ni même mission du laïcat, car il nous faut tenir compte d’un fait : les laïcs vivent dans des états de vie différents (mariés, célibataires, veufs, etc.) qui, de plus, peuvent être vécus dans des ordres différents (ministères ordonnés, par exemple, diaconat…). Nous avons à rester vigilants sur les évolutions du terme de laïcs, sur ses ambiguïtés [cf. article du P. Beyer dans Gregorianum 68, 1–2 (1987) 157–185], sur les missions qui peuvent leur être confiées. Tout n’a pas encore été dit sur la vocation et la place du laïc dans l’Eglise. Il y a des laïcats et donc des spiritualités. Malgré tout, à l’heure qu’il est, nous pouvons retenir quelques éléments communs à une spiritualité des laïcs, découlant de la spiritualité baptismale.
— Egalité et coresponsabilité avec tous les autres membres de l’Eglise pour réaliser la mission de l’Eglise (cf. CFL 15).
— Le caractère séculier (cf. CFL 15). Ce point mérite toute notre attention et nous devons y réfléchir.
En bref, séculier signifie engagé dans l’histoire, être responsable devant Dieu de l’histoire humaine. Pratiquement, gérer le monde en fidélité au dessein créateur, dans le respect des structures propres des sociétés. Il s’agit, comme le dit CFL, de continuer l’œuvre rédemptrice et donc aussi le renouvellement de l’ordre temporel (L.G. 31 et 34). Tous les membres de l’Eglise participent à cette dimension séculière, puisque c’est le propre de l’Eglise et de tout baptisé de vivre dans le monde et de la consacrer. Mais chacun y participe à sa manière : par exemple, une sécularité consacrée (Instituts séculiers), une sécularité non consacrée (mouvements, fraternité). Le à sa manière n’est pas toujours très clair !
La sécularité est le lieu de l’appel, le milieu et le moyen de la vocation des fidèles laïcs.
— Se sanctifier dans le monde (cf. CFL 16).
L’appel à la sainteté, entendu non comme une exhortation morale, mais comme exigence du mystère de l’Eglise. Il s’agit de vivre selon l’Esprit dans les réalités temporelles et dans la participation aux activités terrestres. Cette insertion dans la gérance du monde est le lieu de l’union à Dieu et de l’accomplissement de sa volonté, à savoir servir les hommes pour les conduire à Dieu dans le Christ. La sainteté est intimement liée à la mission :
Elle est la première contribution à l’édification de l’Eglise ;
Elle est la base et la condition de l’accomplissement de la mission du salut.
— En associations, communautés, groupes, mouvements.
Le Chapitre d’Arricia notait : L’accent est mis sur la formation d’un esprit communautaire afin de s’aider les uns les autres à vivre l’Evangile. Chaque groupe se considère en état de mission permanente et s’efforce d’attirer de nouveaux membres et d’essaimer (Arricia § 8,4).
Au-delà des différences, la finalité est la même : participer de façon responsable à la mission de l’Eglise (CFL 29). Ces communautés ne peuvent en aucun cas former des églises à côté de l’Eglise : elles sont appelées à travailler en Eglise, c’est-à-dire à collaborer avec toute l’Eglise, rassembler, être ferment d’unité, élément de communion, dans une Eglise-communion (CFL chapitre II).
En association : nous retrouvons une intuition fondamentale de nos Fondateurs, qui ne croyaient plus au témoignage purement individuel, mais au témoignage d’un peuple de saints. Jean Paul II le rappelle dans CFL 29 : La transformation du milieu et de la société ne peut s’obtenir que par le travail non pas tant d’individus isolés que d’un ‘sujet social’, c’est-à-dire d’un groupe, d’une communauté, d’une association, d’un mouvement.
La communion est l’unité des associations et devient un signe de la communion ecclésiale dans le Christ. Quelle richesse dans notre Famille marianiste ! Et lorsque le père Chaminade insiste sur la formation de communautés de foi, il précède Jean Paul II qui affirme : L’Eglise se construit et se forme comme communauté de foi ; plus précisément, comme communauté d’une foi confessée dans l’adhésion à la Parole de Dieu, célébrée dans les sacrements, vécue dans la charité, qui est comme l’âme de l’existence orale chrétienne (CFL 33).
Le mot monde est encore une catégorie à clarifier : il est en effet porteur de plusieurs sens, et l’attitude de l’Eglise vis-à-vis du monde n’a pas toujours été exempte d’ambiguïté. Nous nous retrouvons, je pense, dans cette pensée du P. Vsévolod : Le monde n’a pas été fait pour être repoussé, mais pour être transfiguré.
Nous avons beaucoup à faire pour promouvoir un regard de foi sur le monde et sur les hommes, c’est-à-dire le voir comme Dieu le voit, dans une perspective d’Economie du Salut. Un outil important : la doctrine sociale de l’Eglise.
Si un chrétien, cherchant une voie spirituelle dans nos Fraternités, marche hors du chemin des hommes, il ne sera jamais un spirituel. Pour mener une vie spirituelle de laïc et une vie spirituelle chaminadienne, il faut enfin être…
Acquérir un regard de foi, vivre de foi, tendre à la conformité à Jésus Christ, coopérer à l’œuvre de salut, suppose une vie de prière profonde. Dans nos Fraternités, cette double expérience, celle de Dieu et celle du monde, dit être rendue possible.
Une telle existence de laïc, nous la voyons menée par la Vierge Marie : elle est modèle et Mère. Nous constatons que le chrétien ne se tourne pas spontanément vers elle, sinon pour implorer un secours (c’est une pierre d’attente). Trop idéalisée, elle ne peut être modèle. Trop éloignée du mystère du Christ, elle ne peut être Mère. Bien située dans sa relation au Christ Fils de Dieu et son Fils, elle redevient une personne avec qui le chrétien peut entrer en relation, en alliance.
Une école de spiritualité se caractérise, entre autres, par la proposition d’une pédagogie.
2.1 Nos Fondateurs en ont établi une dans les Méthodes de Direction. Sans répéter nos devanciers, nous aurions bien tort de ne pas prendre au sérieux tous les Ecrits de Direction légués par nos Fondateurs et notre Tradition : ils collent parfaitement au but proposé : conformité au Christ, envoyé du Père pour annoncer et réaliser le salut. Je suis convaincu que cette pédagogie reste actuelle et qu’elle répond au besoin de formation spirituelle attendue par les chrétiens. Et le Chapitre général d’Arricia affirmait : Chaque groupe suit un plan de formation qui mène progressivement à des engagements toujours plus profonds (Arricia § 8,5). Le chapitre V de CFL pourrait être inspirateur.
2.11 Baptisés, nous sommes appelés à conformer notre vie au Christ, envoyé du Père pour que le monde ait la vie.
La réponse à cette vocation est avant tout la foi : du développement de la foi, de sa structuration dépend tout le reste. J’insisterai sur deux points :
– Foi en l’action de l’Esprit dans la vie du chrétien.
– Foi en la collaboration de Marie, mère des chrétiens, à cette action de l’Esprit, foi en son action maternelle.
Pour devenir plus souples entre les mains de l’Esprit et nous laisser former par Lui, il est nécessaire de supprimer les obstacles que nous reconnaissons en nous et de cultiver les vertus qui permettront à Dieu d’agir : Préparation.
Pour que l’image du Christ se reflète davantage en nos vies, il nous faut passer par la purification, mourir avec le Christ : Epuration.
Petit à petit, nous pourrons parvenir à la conformité au Christ, en faisant mourir ce qui appartient au péché, au vieil homme, et en faisant vivre ce qui appartient au nouvel homme, plus spécialement la foi, l’espérance et la charité. Le nouvel homme théologal.
Cette progression est à proposer aux laïcs de nos Fraternités.
2.12 Pour permettre ce cheminement, trois axes sont indispensables :
connaissance par l’étude La vie spirituelle des chrétiens est souvent bancale parce qu’il manque un de ces éléments
amour par l’oraison
pratique par l’examen
Nous le retrouvons dans nos réunions :
— Temps de réflexion, d’approfondissement de la foi… en vue d’en rendre compte.
— Temps de prière commune, y compris le silence.
Dans certaines fraternités, nous avons un réel effort à réaliser en ce domaine, afin de passer d’une prière fonctionnelle (commencer ou finir une réunion), d’une prière-formule, à un véritable temps de formation à la prière commune et personnelle.
Ce sera l’occasion de montrer combien la prière liturgique (en suivant la célébration des mystères du Christ dans lesquels Marie a toute sa place) est éducatrice de la prière personnelle et communautaire.
Ce temps de prière sera une façon de vivre ce que nous avons dit plus haut : la vie spirituelle du missionnaire se construit dans la prière. Une manière également de montrer le lien entre vie spirituelle et prière.
— Temps d’examen : les pistes de vie revues ensemble, le bilan de fin d’année, etc.
En vue de la mission et ravivé par la mission
Quelle incidence a la mission dans nos réunions ? Quelle place faisons-nous à la réflexion sur le monde, puisqu’il est le lieu et le moyen de la sainteté du laïc ? Le lieu de son travail quotidien ? Quelle place faisons-nous aux documents sociaux de l’Eglise : encycliques, documents de l’épiscopat, travaux des théologiens ?
Avons-nous des échanges à partir des expériences d’évangélisation des membres de la Fraternité : réussites, échecs, questions… ?
Je la vois sous deux aspects :
Proposer cette spiritualité à doses homéopathiques.
2.21 Il nous faut compter avec le temps et donc ne pas vouloir tout dire d’un seul coup. Nous ne faisons pas un cours de vie spirituelle. Nous proposons un chemin, une expérience vivante : il s’agit donc d’aller au rythme de la vie. Par exemple, l’encyclique sur Marie, nous l’avons étudiée sur trois ans… l’étape de préparation, nous l’avons vue sur deux ans…
Nous n’avons pas à répondre à toutes les impatiences des membres : Faites déjà ce petit pas, la suite viendra en son temps !
2.22 Prendre le rythme de l’Esprit.
Dans notre monde de l’ordinateur et du robot, de l’efficacité, on pense facilement qu’il suffit de taper Esprit Saint dans un moteur de recherche pour qu’Il arrive et transforme tout ! Si notre vie pouvait être justifiée aussi rapidement qu’un programme justifie une page dactylographiée, nous serions très vite des saints ! La vie spirituelle demande du souffle, de l’upomenê… La patience d’écouter, de redire les choses plusieurs fois, de revenir sur un sujet sous une autre forme, etc. Une question d’accompagnement personnel.
D’abord, avons-nous suffisamment réfléchi au rôle pédagogique de la vie en association, en communauté ?
Donner toute leur place aux laïcs veut dire les former et non seulement les aider. Dans cette dynamique de la formation, se souvenir que c’est en forgeant que l’on devient forgeron : il s’agit donc de faire faire et surtout de faire confiance.
Les laïcs eux-mêmes demandent cette formation, car ils savent bien qu’on n’improvise pas et que la grâce d’état ne suffit pas.
Une autre question doit se poser à nous : quelle formation donner pour préparer des laïcs à être assistants spirituels ? Question qui se pose en bien d’autres lieux d’Eglise.
2.41 Les fiches (vous en avez quelques-unes à votre disposition). Ce mode de présentation est apprécié parce que les fiches sont succinctes et peuvent servir de pense-bête. Elles sont expliquées pendant environ une demi-heure (dose homéopathique).
2.42 Susciter l’échange et le dialogue : le mode conférence ne devrait pas se retrouver à chaque réunion.
L’art de faire accoucher les esprits était le fait du grand Socrate, mais aussi de Jésus (cf. ses dialogues avec la Samaritaine, l’aveugle-né, ses paraboles amenant à une réflexion, prise de position). Lorsque des questions sont posées, susciter des réponses chez les autres membres, car nous sommes tous en quête de vérité, en recherche de Dieu ; car l’Esprit habite le cœur de chacun. Face aux questions posées, il est tout aussi important d’y répondre que de montrer que nous n’avons pas réponse à tout et sur-le-champ.
2.43 Préparer les réunions par un questionnaire de réflexion.
2.44 Partager les responsabilités à l’intérieur de la fraternité : le responsable ne fait pas tout.
Si tout cela peut faire peur à des chrétiens qui ne se sentent ni meilleurs, ni plus doués que d’autres, sachons leur rappeler que l’Alliance avec Marie nous met sous la mouvance de l’Esprit.
Un rêve : que nos Fraternités soient lieu d’accueil pour quiconque voudrait faire un bout de chemin à la rencontre du Christ et découvrir le Dieu d’Amour qui comble nos vies.
Un Institut missionnaire est né pour régénérer la France. L’école se révèle comme un moyen providentiel et privilégié. Bien qu’aucun des deux Instituts marianistes n’ait été fondé pour répondre à un besoin particulier, il se fit que les deux se trouvèrent très tôt engagés dans le monde scolaire. Le système éducatif français avait été.
Il ne manque plus que la partie masculine de l’Institut : les religieux. Un jeune ouvre son cœur à G.-Joseph Chaminade. Une année plus tard, le 1er mai 1817, Jean Lalanne, congréganiste de Bordeaux, d’abord attiré par la Compagnie de Jésus qui venait de se reconstituer, proposa ses services au père Chaminade pour l’accomplissement.
Monsieur Chaminade est contré dans son rêve de régénérer la France. Napoléon supprime la Congrégation de Bordeaux. Une année à peine s’était écoulée qu’une nouvelle catastrophe s’abattit sur le rêve de Chaminade. En 1809, en effet, un décret personnel de Napoléon supprima la Congrégation de Bordeaux. Grâce au travail de sa police secrète.
En janvier 2010 commençait le procès de l’archidiocèse de Saint-Louis pour la reconnaissance d’une guérison miraculeuse attribuée par l’intercession du bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade. Madame Rachel Baumgartner souffrait en effet d’une forme particulièrement agressive d’un cancer. Après les conclusions l’archidiocèse, le Conseil médical de la Congrégation de la cause des saints vient de donner son avis.
Chaminade entre en contact épistolaire avec une jeune, fondatrice d’un réseau de filles. Elles formeront une milice de Notre-Dame. Entré en relation épistolaire avec Mademoiselle Adèle de Batz de Trenquelléon, Guillaume-Jospeh Chaminade élargit l’horizon de ses rêves au-delà du diocèse de Bordeaux. Adèle, de son côté, avait déjà bien travaillé.
Chaminade ne se cantonne pas à sa mission auprès de la Congrégation mariale. Il prend part au démarrage d’une nouvelle œuvre.
La Congrégation de Bordeaux se distinguait des Congrégations d’autrefois par un certain nombre de traits originaux. C’était avant tout un mouvement à orientation apostolique.
Avec la Congrégation, on peut dire que Chaminade avait en mains un nouveau moyen de réaliser son grand rêve : rechristianiser la France. Au lieu d’une école pour enfants, son rêve se transposa dans la construction d’une communauté chrétienne capable de refléter l’Église tout entière.
Une année durant, les marianistes ont fêté les 250 ans de leur fondateur Guillaume-Joseph Chaminade. De nombreuses initiatives sont nées. Tel le spectacle Chaminade en avril 2011 à Lourdes. En Suisse, la clôture de cette année jubilaire a été célébrée par une messe radiodiffusée dans la cathédrale de Sion dimanche 15 janvier 2012.
Le bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade est d’abord un témoin de la fin de l’Ancien Régime. Héritier de la Réforme catholique réalisée au concile de Trente, il assiste à la suppression de la Compagnie de Jésus et à la Révolution française. Il apparaît alors comme l’un des artisans du relèvement de l’Église en France au début du 19e.
Adèle n’a que cinq semaines quand la Bastille est prise. À dix-neuf ans, c’est une «maîtresse femme». Elle est à la tête d’une association d’environs soixante jeunes filles. À vint-sept ans, elle fonde une nouvelle congrégation religieuse, les Filles de Marie, aujourd’hui les Filles de Marie Immaculée. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site.
Du creuset de l’histoire, du fond de la nuit, un chant s’élève. Une voix d’abord, puis deux, puis trois, puis quatre. Au rythme des bouleversements et des défis quotidiens, au risque du témoignage… Il prendra le visage des femmes et des hommes de tous pays et de toutes cultures… Les marianistes disent, aujourd’hui comme hier.
La Famille marianiste est entrée dans l’histoire le 8 décembre 1800 jusqu’à devenir un chant à quatre voix (1817). Cependant, ce n’est que dans les années 70 que la croix marianiste s’est imposée comme signe distinctif. Le père Noël le Mire, sm, est à l’origine de cette croix. Il en donne une explication.
Les Frères de Marie commencent leur présence dans le Haut-Valais en prenant en charge la direction de l’école primaire de Brigue, à partir de 1879. Ils y restent jusqu’en 1980. En 1987, trois frères s’installent dans le Saltinaheim et œuvrent à l’école normale de langue allemande, la haute école pédagogique. En 2005, deux d’entre eux.
Dès la fondation de la Province de Suisse des marianistes, les démarches entreprises pour la fondation d’une école secondaire catholique pour garçon est envisagée. En 1947, on commence la construction des bâtiments et à Pâques 1949 l’œuvre débute à Pâques 1949 à la Sumatrastrasse, à Zurich. Ebmatingen, Schlieren et Dietikon sont des paroisses dans lesquelles.
La première communauté marianiste s’établit le 14 septembre 1839 à la Grand Rue à Fribourg. L’école paroissiale libre, dite école Sainte-Marie, commence le premier octobre 1839. Plus de 170 ans de présence marianiste en terre fribourgeoise. Un grand nombre de frères œuvrent dans le canton de Fribourg : école primaire de Tavel, Séminaire marianiste Regina Mundi,.
Le 25 octobre 1845, les premiers Frères de Marie arrivent à Sion. Ils sont engagés à l’école primaire. Monsieur François David en est le premier directeur. Le 18 août 1846 s’ouvre le premier cours normal d’été de trois mois. Cinq religieux marianistes vivant encore à la Communauté marianiste Chaminade, au Chemin de Pellier 10, peuvent.
Les marianistes (religieux et laïcs) jubilent dix-huit mois durant. Ils célèbrent les deux cents ans de la fondation des religieuses (25 mai 2016) et des religieux (5 octobre 2017). Le jubilé commencera en mai à Agen, lieu de fondation des religieuses marianistes, se poursuivra à Bordeaux, lieu de fondation des religieux marianistes, le 2 octobre.
En novembre 2013, le Conseil mondial de la Famille marianiste réuni à Rome décidait que la fête de l’Annonciation (25 mars) serait la fête patronale de la Famille marianiste. Le bulletin “Via Latina 22“ du mois de mars 2015 le rappelle par les réflexions suivantes : “Le 25 mars est la fête de l’Incarnation du Verbe.
Nabih Yammine est le fondateur de l’association “Solidarité Liban Suisse (SLS)“. D’origine libanaise, il est habité par une dynamique de miséricorde et il œuvre à la paix par l’animation de multiples rencontres. Initialement, cette rencontre avait été mise à l’agenda pour le mois de mars. Elle a été reportée au Dimanche 22 mai 2016, il mènera une réflexion.
contacts.
Cette année, le père Hugo Schwager célèbre un double anniversaire : les quatre-vings ans d’âge et les cinquante ans de vie sacerdotale. Mercredi 27 janvier 2016, dans l’intimité de la maison Chaminade à Sion, les frères lui ont souhaité un bon anniversaire. Dimanche 17 avril 2016, le père Hugo célébrera en la paroisse Guthirt à Zurich,.
Le samedi 16 janvier 2016, s’est déroulée à Naters une petite fête. En effet, une trentaine de personnes se sont rendues au home Sancta Maria pour célébrer les nonante ans du père Otto Jossen. A l’issue de la messe, qui a rassemblé tous les invités, le curé de Naters, l’abbé Jean-Pierre Brunner, rend hommage au.
A la mi-août 2015, le cycle d’orientation d’Octodure ouvre ses portes pour plus de 650 élèves. C’est le plus grand cycle du canton du Valais ! Les jeunes prennent possession des nouveaux locaux. Ceux du collège Sainte-Marie n’existent plus. Le secrétaire au protocole écrit : “Nous assistons en direct à la destruction du dernier morceau de l’ancien.
Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur (Isaïe, 11,1–2a). En cette Année sainte de la miséricorde, nous souhaitons que se réalise en vous le vœu du prophète Isaïe. De joyeuses fêtes de la Nativité et une bonne nouvelle.
Mgr Jean-Marie Lovey
Le dimanche 29 novembre 2015, premier dimanche de l’Avent, quelque deux cents religieuses et religieux se sont retrouvés à l’aula François-Xavier Bagnoud à Sion pour la journée diocésaine de la vie consacrée. Ils étaient réunis autour de Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion, de Stefan Margelist, vicaire épiscopal pour la vie religieuse, ainsi que.
Régulièrement, les supérieurs marianistes des unités européennes se rencontrent. Cet automne, du 1er au 4 novembre, ils se retrouvaient à Saint-Hippolyte, en Alsace. Notre confrères Roland Gruber était du voyage. La communauté marianiste, au nombre de huit frères, était heureuse d’accueillir les membres de la CEM (Conférence européenne marianiste) dans ses locaux et de prier.
Porte Sainte à Saint-Maurice
Quelques membres de la Famille marianistes, laïcs et religieux, s’étaient donné rendez-vous dimanche 22 novembre à la maison Chaminade à Sion pour écouter l’abbé Michel Salamolard évoquer le jubilé de la miséricorde. Il en a sorti des perles bibliques, théologiques et spirituelles pour le vivre concrètement. Michel Salamolard a relu quelques passages de la.
Après Berne, c’est Genève qui accueillera Geneviève de Simone-Cornet pour une lecture et une analyse de poèmes d’auteurs contemporains sur le temps de Noël. A l’invitation des dominicains, elle sera à la paroisse Saint-Paul (Avenue Saint-Paul 6, 1223 Cologny) samedi 9 janvier de 10h à 12h. Si la crèche était une «étoffe de lumière taillée.
Le jour de la Toussaint, je me rendais pour quelques jours de prière à l’abbaye Notre-Dame de Baumgarten à Bernardvillé (Alsace). Le lendemain, le jour de la commémoration de tous les fidèles défunts, l’aumônier du monastère invitait les participants à l’eucharistie à méditer sur le sens de la journée des défunts. Je me suis senti.
Les 11 et 12 septembre 2015 les anciens élèves de la Villa-Saint-Jean, collège fondé en 1903 à Fribourg par des marianistes français, et transmis de 1962 à 1971 à leurs confrères des Etats-Unis d’Amérique, ont tenu à Fribourg une réunion de la fidélité. Venus de France, d’Amérique et de Suisse, une cinquantaine d’anciens ont.
Dimanche 11 octobre 2015, Journée mondiale de prière marianiste. Les marianistes, leurs amis et connaissances sont unis aux unités d’Europe et à la Famille marianiste du monde entier. Trois lieux permettent aux pèlerins de se retouver pour la prière commune. La responsable européenne des CLM (Communauté laïques marianistes) d’Europe et celle de France avaient entre.
Les religieux marianistes ont reçu dernièrement une icône du bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade. A l’occasion de la journée des fondateurs, celle-ci sera bénite en la chapelle des marianistes, chemin de Pellier 10 à Sion dimanche 24 janvier 2016. Ce jour-là, le conférencier, le père Johann Roten, introduira ses auditeurs dans le monde des icônes et.
“En faisant alliance avec Marie, nous entendons l’assister dans sa mission de donner à son Fils premier-né une multitude de frères qu’elle forme dans la foi“, dit l’article six de la Règle des religieux marianistes. Chaque jour, les marianistes renouvellent l’alliance qu’ils ont contractée lors de leur profession religieuse. Seigneur notre Dieu, pour sauver.
Les marianistes ont à cœur d’honorer Marie d’une manière spéciale dans leur prière communautaire… Parmi les prières mariales, notre tradition donne une signification particulière à la prière de Trois Heures, rassemblement spirituel de tous les marianistes. Seigneur Jésus, nous voici réunis au pied de la Croix avec ta Mère et le disciple .
Avoir un cœur miséricordieux ne veut pas dire avoir un cœur faible. Celui qui veut être miséricordieux a besoin d’un cœur fort, solide, fermé au tentateur, mais ouvert à Dieu. Un cœur qui se laisse pénétrer par l’Esprit et porter sur les voies de l’amour qui conduisent à nos frères et à nos sœurs.
«Ne l’ayant plus revu depuis des années, écrit un ancien élève du père Truffer, c’est vrai, qu’il a physiquement changé. Mais l’essentiel n’est-il pas que son doux souvenir demeure intact ?» C’est dans ce sens nous publions cette petite biographie de notre confrère. Aîné d’une famille de dix enfants, Bernhard naît le 16 juin 1921 à Genève. En.
Le père Urs Schenker s’en est remis à Dieu samedi premier août 2015. Deux ans et demi de maladie l’ont préparé à la rencontre avec son Seigneur à qui il a voué sa vie. «Quel beau jour que celui de la Transfiguration (6 août) pour accompagner notre cher frère Urs à sa dernière demeure !», écrivait.
Nous nous souvenons d’Eughène Cuenat décédé au service de la très Sainte Vierge mercredi 14 novembre 2012 à la Maison Saint-François à Sion. Il était dans la 97e année de son âge et la 79e de sa profession religieuse.
Nous nous souvenons dans nos prières du père Juan Maía Artadi, décédé au service de la Très Sainte Vierge le 27 janvier 2010 à Fribourg, dans la 83e année de son âge et la 65e de sa profession religieuse.
Dans notre prière, nous nous souvenons de l’abbé Roger Louis Morandi, décédé au service de la Très Sainte Vierge le 4 novembre 2009 à Versailles, dans la 95e année de son âge et la 76e de sa profession religieuse. D’une famille originaire du canton du Tessin (Suisse), Roger MORANDI est né le 24 août 1915.
Nous nous souvenons dans nos prières d’Alfred Zurfluh décédé au service de la Très Sainte Vierge le 2 janvier 2009 à Sion, dans la 81e année de son âge et la 62e de sa profession religieuse.
Nous nous souvenons dans nos prières de M. Hermann Huber, de la communauté de Saint-Raphaël, Fribourg, décédé au service de la Très Sainte Vierge le 10 mai 2008 à Fribourg, Suisse, dans la 91e année de son âge et la 71e de sa profession religieuse.
Dans notre prière, nous nous souvenons de M. Henri Ordinaire, décédé au service de la Très Sainte Vierge le 24 décembre 2007 à Plessis-Robinson, France, dans la 84e année de son âge et la 67e de sa profession religieuse. M. Henri Ordinaire est né le 16 Mars 1924 à Montrond (Doubs). Il entre au postulat.
Nous nous souvenons dans notre prière de M. Josef Stähli, décédé au service de la Très Sainte Vierge le 7 novembre 2007 à Sion, dans la 90e année de son âge et la 72e de sa profession religieuse.
30Dans notre prière, nous nous souvenons de Franz Karl Bommer, prêtre, décédé au service de la Très Sainte Vierge le 24 juin 2007 à la Clinique Ste-Claire à Sierre, dans la 86e année de son âge et la 67e de sa profession religieuse.
Dansn notre prière, nous nous souvenons de M. Karl Gorsatt, décédé au service de la Très Sainte Vierge le 22 janvier 2007 à la Clinique Sainte-Claire à Sierre, dans la 91e année de son âge et la 73e de sa profession religieuse.
Dans notre prière, nous nous souvenons de M. Alban Vollmar décédé au service de la Très Sainte Vierge le 14 juin 2006 à Zollikerberg (près de Zürich), dans la 69e année de son âge et la 51e de sa profession religieuse.
Que puisse parvenir à tous la parole de pardon et que l’invitation à faire l’expérience de la miséricorde ne laisse personne indifférent ! Mon appel à la conversion s’adresse avec plus d’insistance à ceux qui se trouvent éloignés de la grâce de Dieu en raison de leur conduite de vie. Je pense en particulier aux hommes.
Puisse le Carême de cette Année Jubilaire être vécu plus intensément comme un temps fort pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu. Combien de pages de l’Ecriture peuvent être méditées pendant les semaines du Carême, pour redécouvrir le visage miséricordieux du Père ! Pape François, Bulle d’indiction § 17 La miséricorde de Dieu est un.
Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La.
Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2,4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à.
Nous voulons vivre cette Année Jubilaire [de la miséricorde] à la lumière de la parole du Seigneur : Miséricordieux comme le Père. L’évangéliste rapporte l’enseignement du Christ qui dit : «Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux» (Lc 6,36). C’est un programme de vie aussi exigeant que riche de joie et de paix. Le commandement de Jésus.
Le pape a conclu «prions beaucoup». Demandons au Seigneur : «Protège ton Eglise, qui est nous tous : protège ton peuple, ceux qui s’étaient rassemblés et qui se piétinaient entre eux. Protège ton peuple, afin qu’il aime la lumière qui vient du Père, qui vient de ton Père». Nous devons demander à Dieu de protéger son peuple,.
Je n’ai pas besoin de vous dire que le saint Nom de Marie doit se trouver comme naturellement partout : que vous priiez seule ou en commun, que vous exhortiez, que vous instruisiez, que vous réunissiez les Congrégations, que, etc., que rien ne vous plaise, ni à vos chères filles, si le saint nom de Marie.
Parler avec Dieu est comme parler avec des personnes : le Père, le Fils, l’Esprit Saint. Parce que notre Dieu est ainsi, un et trine ; ce n’est pas un dieu indéfini et diffus, comme un «spray» répandu un peu partout. Pape François, 18.04.2013
En écrivant à M. Farine[1], – le pressant de rompre ses liens, par tous les motifs et moyens autorisés par la religion et la vertu, – vous pourriez lui faire sentir que, jusqu’à ce que nous ayons pourvu nos établissements déjà faits ou entrepris et que nous ayons fait des recrues de quelques autres bons.
Jésus Christ est ressuscité ! L’amour a vaincu la haine, la vie a vaincu la mort, la lumière a chassé les ténèbres ! Bénédiction Urbi et orbi, Pâques 2015 Pape François
Je désire tant que les lieux où se manifeste l’Eglise, en particulier nos paroisses et nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence. Message pour le Carême 2015 Pape François Par la grande miséricorde de Dieu sur moi et sur les autres depuis longtemps, je ne vis et je.
Quand l’Eglise terrestre prie, s’instaure une communion de service réciproque et de bien qui parvient jusqu’en la présence de Dieu. Message pour le Carême 2015 Pape François Priez, et priez avec instance, pour que les malheurs que vous vous représentez n’arrivent pas, pour que je ne devance jamais l’ordre de la Providence, dans les œuvres.
Le père Serge Hospital
ne nous invite pas à un safari africain,
mais à une aventure spirituelle
Dans cette édition électronique du Chemin spirituel avec nos fondateurs, le père Serge Hospital ne nous invite pas à un safari africain, mais à une aventure intérieure. Sur le chemin qu’il a tracé avec le père Guillaume Joseph Chaminade et Adèle de Trenquelléon, l’aventure n’est pas absente, elle est d’un autre ordre. Comme pour Abraham et ceux qui ont marché à sa suite, lorsque Dieu fait signe, il demande à chacun de quitter son pays, de partir à la découverte de richesses cachées pour atteindre la Terre promise, le Royaume de Dieu.
La Règle des religieux marianistes l’évoque ce chemin spirituel de la manière suivante :
«Pour assurer le progrès dans la vie spirituelle, il est bon de donner une importance particulière à l’enseignement du Fondateur sur les vertus de préparation, d’épuration et de consommation.
Parmi les vertus de préparation, le silence de la parole doit s’accompagner du silence des signes, de l’esprit, des passions et de l’imagination. La pratique des cinq silences unie à celle des trois autres vertus de préparation (le recueillement, l’obéissance et le support des mortifications) permet d’acquérir la connaissance et la maîtrise de soi, toutes deux nécessaires pour grandir en sainteté et pour accomplir sa mission apostolique.
Le travail de l’épuration permet d’atteindre jusqu’aux racines de nos fautes et nous prépare à correspondre plus entièrement à la grâce de Dieu. La confiance en Dieu, la défiance de soi, le recours aux conseils, nous font surmonter les obstacles intérieurs provenant de notre faiblesse, de nos penchants naturels, de nos incertitudes. La patience et la longanimité, un recours fréquent à la prière, le ferme renouvellement des bons propos donnent le courage de surmonter les obstacles extérieurs et les tentations qui proviennent de notre émotivité ou de notre inclination au mal.
Les vertus de consommation : l’humilité, la modestie, l’abnégation de soi et le renoncement au monde, nous libèrent de l’égoïsme de manière que notre vie soit toute centrée sur le Seigneur.
Ces vertus nous préparent à revêtir l’homme nouveau dans une vie entièrement dirigée par la foi, l’espérance et la charité» (article 4.17).
D’origine franco-suisse, né en 1940, Serge Hospital s’engage chez les marianistes en faisant alliance avec Marie le 12 septembre 1959. Après ses études au séminaire Regina Mundi à Fribourg, il est ordonné prêtre en 1970. Ses activités dans la Société de Marie le préparent à la rédaction du Chemin spirituel avec nos fondateurs. De 1975 à 1999, maître des novices à Art-sur-Meurthe, il introduit des jeunes à la vie religieuse marianiste. En 1999, les responsables le nomment directeur de la «Maison Chaminade» à Bordeaux. Entre autres, il est chargé, pour la francophonie, de la coordination des publications marianistes. En automne 2001, il devient vice-provincial pour la France et la Belgique.
Gravement atteint dans sa santé, Serge lutte contre la maladie qui le ronge. Sentant son retour à la Maison du Père proche, sur son lit d’hôpital, il avoue : “Je sais où je vais et je sais qui m’attend.“
En la fête de saint Luc, le 18 octobre 2004, il remet son âme entre les mains de Dieu.
Sollicité par le rédacteur de la revue Vie et Fraternité marianistes, le père Serge rédige de petits articles qui conduisent sur le chemin de la spiritualité marianiste. Cinq ans durant, le père Hospital propose une réflexion qui permet de mieux comprendre ce chemin marianiste qui a pour but : être saisi par Jésus et le laisser vivre en nous.
Cette édition électronique est donc un parcours, mais vous pouvez aussi la consulter, au gré de vos besoins, pour revivre un article, méditer un aspect de la spiritualité marianiste.
En ce temps de grâce du Jubilé des deux cents ans de vie religieuse marianiste, que ce chemin spirituel avec nos fondateurs vous conduise dans le Royaume de Dieu et que vous puissiez dire avec saint Paul : Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi (Lettre aux Galates 2,20).
Sion, les 10 et 22 janvier 2016
Jean-Paul Federneder
religieux marianiste